- panurgisme
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⇒PANURGISME, subst. masc.Rare. [P. réf. aux moutons de Panurge dans le Quart livre de Rabelais] Comportement de celui qui imite aveuglément, parfois à ses dépens, ce qu'il voit faire par autrui. Combien de nouveau-tondues ont déjà invoqué, pour excuser le même vandalisme des raisons (...) de panurgisme, d'anglophilie (COLETTE, Pays. et portr., 1954, p.68).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1893 «fait d'imiter aveuglément» (SAINT-POL ROUX, Les Reposoirs de la procession, p.18 ds QUEM. DDL t.13). Dér. de Panurge, nom du personnage à l'esprit inventif créé par Rabelais, empr. au gr.
«apte à tout faire», comp. de
, neutre de
«tout» et
«action», empl. comme nom commun «homme qui se mêle de tout faire» dep. 1549 (EST.); suff. -isme. Le terme est déjà att. une 1re fois en m. fr. 1585 (CHOLIÈRES, 9e Matinée, p.316 ds HUG.). Bbg. DUB. Dér. 1962, p.37.
panurgisme [panyʀʒism] n. m.❖♦ Didact. Comportement digne des moutons de Panurge; imitation systématique des autres. ⇒ Suivisme. — REM. On trouve aussi l'adj. panurgien, ienne, dans ce sens (1930, in D. D. L.).0 Le désarroi des années 45, le panurgisme des spectateurs et la superstition qui régente le théâtre avaient fait d'un provincial de trente ans (…) l'un des arbitres de Paris.G. Cesbron, Voici le temps des imposteurs, p. 53.
Encyclopédie Universelle. 2012.